Trois questions à Cécilia Creuzet, co-fondatrice(1) de l’application May, destinée aux jeunes parents et futurs parents
« Un accompagnement bienveillant et professionnel aux parents »
Pourquoi avoir créé May voici deux ans ?
Nous-mêmes parents d’enfants en bas âge sommes partis d’un constat simple : la grossesse et la petite enfance suscitent beaucoup de questions, voire d’inquiétudes et de vulnérabilité. Or, c’est pendant cette période clé dite des « 1 000 premiers jours » que se construisent les fondements psychosociaux des enfants et les conditions de leur bien-être. Cependant, les parents et futurs parents s’avèrent assez isolés : la médecine de ville est surchargée, donc peu disponible. Très connectées, les nouvelles générations de parents se tournent beaucoup vers Internet, une mine d’informations pas toujours très qualitatives ni fiables.
D’où l’idée de proposer un accès direct à des professionnels de la petite enfance…
Tout à fait. Nous avons souhaité créer un service pratique qui soit un soutien efficace et global, de la grossesse à l’entrée à l’école. Sur May, les utilisateurs (des femmes en majorité) ont accès à une équipe de soins. Une soixantaine de pédiatres, puéricultrices, sages-femmes répondent à toutes les questions par tchat sécurisé de 8 à 22 h, dans un délai de vingt minutes. Á chaque étape, nous proposons un accompagnement professionnel et bienveillant afin de les rassurer et de faciliter la vie. Les parents ont, en outre, accès à des centaines de contenus : articles, podcasts, fiches rédigées par des professionnels de santé ou des experts de la maternité et de la petite enfance(2).
Autrement dit, vous proposez du conseil médical essentiellement ?
La santé représente 20 % des questions qui concernent aussi le sommeil, l’alimentation, l’allaitement, l’éducation, la fatigue parentale… Nous donnons des conseils à ces sujets mais ils ne remplacent pas une consultation ni le suivi médical. Pour ôtât, ils peuvent éviter à certains parents de s’inquiéter et de se présenter aux Urgences, dont le recours est élevé pour les nourrissons faute d’accès aux soins de ville(3).
Propos recueillis par Isabelle Guardiola
(1) Avec son conjoint Antoine, adhérent MGEN et venu présenter l’application lors des Assemblées générales, début juillet.
(2) Certains contenus sont gratuits. L’abonnement pour l’accès intégral est de 10 € par mois ou 100 € par an.
(3) Les moins de 15 ans représentent le quart des passages aux Urgences. Ils se font majoritairement en soirée. Drees 2013.
Le pari de l'investissement responsable
Dans les quatre prochaines années, le Groupe MGEN investira via le fonds Racine2, dans des entreprises innovantes qui génèrent un impact positif sur la société et son environnement dans quatre domaines : accroître l'activité physique et sportive, améliorer les modes de vie au quotidien, préserver l'environnement et ses liens sur la santé, rendre l'éducation accessible pour tous. May en fait partie. Doté de 80 millions d'euros, ce fonds est cogéré par le spécialiste de l'entrepreneuriat social Makesense et la société de gestion Serena Capital.