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Analyser la santé globale d’une population en tenant compte des approches préventives, curatives et éducatives, tel est l’objectif de la recherche en santé publique. Prévention des maladies ou amélioration de la santé physique et mentale font partie des nombreux sujets observés. La Fondation MGEN, fondation d’entreprise pour la Santé publique, apporte une contribution remarquable à la recherche en santé publique.
Depuis 20 ans, la Fondation MGEN conduit des travaux en partenariat avec des instituts publics de recherche et des institutions ou structures nationales en santé publique. Ses études et recherches scientifiques s’articulent autour de quatre thèmes : études médico-économiques, santé et travail, vieillissement cognitif et fonctionnel, recherche interventionnelle en santé publique. Elle participe également à la formation d’internes de médecine en santé publique.
La Fondation a engagé une large étude sur les déterminants professionnels de l’état de santé des personnels d’éducation et de recherche comparés à d’autres salariés. Les résultats ont été présentés en 2022. Pour ce travail, la Fondation MGEN s’appuie sur les données de la cohorte épidémiologique Constances gérées par l’Inserm. Les 200 000 volontaires de Constances sont invités à réaliser un examen de santé tous les cinq ans et à répondre à un questionnaire chaque année.
Comme le décrit une étude des données d’inclusion (2012-2019) de la cohorte épidémiologique Constances, les enseignants étaient moins susceptibles de déclarer une mauvaise santé perçue et des symptômes dépressifs par rapport aux salariés non-enseignants. Les enseignants ne souffraient pas plus de problèmes de dos. En revanche, ils étaient légèrement plus prédisposés à des limitations fonctionnelles dans la vie quotidienne (problèmes vue/ouïe, céphalées, maladies chroniques…). Au sein de la population des enseignants, ceux du secondaire étaient plus susceptibles de déclarer des symptômes dépressifs mais déclaraient moins fréquemment des problèmes de dos que les enseignants du primaire. Cette étude transversale descriptive déconstruit l’idée que la santé des enseignants en France était particulièrement à risque dans la période pré-pandémique.
Alors que l’école est soumise à des crises majeures (sanitaire, sécuritaire…), des études interculturelles et longitudinales sont nécessaires pour compléter ces constats. Elles permettront de caractériser l’évolution temporelle de la santé des enseignants, facteur clé du système éducatif.
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