Pour se sentir mieux, il faut penser à soi. La première étape est donc de se libérer des pressions conscientes et inconscientes que l’on subit. En effet, le burn-out touche principalement les personnes les plus investies et les plus motivées dans leur travail : celles et ceux que l’on nomme parfois les perfectionnistes . Prendre de la distance dans son implication professionnelle est alors essentiel.
Bien se connaître et écouter son corps. Il faut apprendre à repérer les signaux d’alerte et à les interpréter pour mieux agir.
Garder une distance entre le professionnel et le personnel. On peut créer des rituels chez soi avant ou après le travail pour déconnecter et prendre le recul nécessaire.
Identifier les personnes-ressources et les appuis dans l’organisation de l’entreprise. Que ce soit un responsable ou un collègue, il faut pouvoir parler des choses qui ne vont pas et extérioriser les émotions.
Connaître les voies de signalement. Ce sont les dispositifs tiers (par exemple manager, un RH ou médecine du travail) que l’on pourra mobiliser en cas de conflit ou en cas de surcharge mentale.
Oser se faire accompagner par un professionnel pour faire un bilan ou avoir un suivi régulier. Travailler sur soi est le meilleur moyen de se sentir mieux.
Faire de l’exercice. En plus de faire du bien à votre corps, cela permet de libérer l’esprit et d’évacuer les tensions accumulées.
Se reposer suffisamment. La fatigue physique et mentale favorise l’apparition de symptômes du burn-out. Bien dormir est alors essentiel pour se sentir mieux.
Le plus souvent, vous travaillez en équipe. N’hésitez pas à vous appuyer sur vos collègues professionnels de santé et partenaires médicaux. Plus que tout autres, ils sont à même de comprendre ce que vous vivez. Le service en tant qu’organisation, doit être un espace qui facilite et encourage l’écoute et la parole libérée.
Au-delà de l’environnement professionnel, ne pas hésiter à élargir au cadre personnel en impliquant la famille et les proches. L’éducation thérapeutique peut aider à vous alléger d’une charge mentale tout en étant bénéfique pour le patient en l’aidant à devenir plus autonome sur certains soins et gestes du quotidien. La famille de celui-ci peut également s’investir dans le soin et vous aider dans la prévention des risques.
Signaler les dysfonctionnements et veiller à les enregistrer en utilisant les FEI (feuilles d’évènements indésirables) afin d’alerter la hiérarchie et de pouvoir solliciter son aide. Proposer des solutions pour réviser les processus et protocoles ou solliciter davantage de moyens ou de personnel.
Le quotidien des professionnels de santé est constitué d’une succession d’actes médicaux. Il est important de se protéger en veillant à la traçabilité des actes. La signature des médecins et le suivi des partenaires médicaux sont un gage de qualité de soins pour les patients et un supplément de sérénité pour les professionnels.
Entre-temps de pause court, interruption par différentes sollicitations (sonnettes, retours de blocs, entrée, visites …) ou encore face à l’impossibilité de sortir du service, le déjeuner peut vite être écourté, négligé voire oublié ! Pourtant, une vraie pause repas est un espace de respiration nécessaire. C’est également un moment de partage avec ses collègues qui peut permettre de s’affranchir quelques instants de la charge mentale liée au travail. Prendre du recul est sans doute plus facile à plusieurs. À la reprise, ressourcé et rassasié, on est indéniablement plus efficace.
Il est essentiel de savoir créer une rupture entre le temps travaillé et le temps personnel. Naturellement prendre de la distance avec un environnement de travail à fort impact émotionnel n’est pas toujours simple. La mise en place de rituels et/ou le recours à la sophrologie, à une activité sportive, au coaching ou à la méditation peuvent y aider.
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